Bilan trimestriel : le marché immobilier à Marseille depuis le 5 novembre...

Depuis le 5 novembre, les intervenants sont figés. Comme si l’horizon s’était bouché sur les vieux immeubles du centre. Cette catastrophe a touché tous les marseillais, même si tous nos immeubles ne sont pas en mauvais état.

Les projets, les rénovations sont stoppées. Seuls les urgences sont traitées. Il y a une peur d’investir et un sentiment de culpabilité de beaucoup de propriétaires, de beaucoup d’architectes, bureau d’étude et de nous, les professionnels. Nous nous reprochons tous de ne pas avoir assez fait, de ne pas avoir été suffisamment lucides.

Nous n’évoquerons pas ici la situation des syndics marseillais : nous compléterons plus tard l’article déjà publié sur le sujet « Nous les syndics marseillais, soyons à la hauteur ! ». Il ne s’agira donc que des marchés de la location et de la transaction.

Un marché stable ?

Globalement oui, que ce soit en location ou en transaction. Mais le drame du 5 novembre impactera durablement les prix, la manière d’occuper et la manière de gérer nos immeubles.

Aujourd’hui, le marché locatif a absorbé la demande des occupants délogés, ainsi que le marché de l’hôtellerie… pour les délogés qui ont les moyens de se reloger. Beaucoup de locataires refusent désormais de vivre dans des immeubles présentant des fissures ça et là. Concrètement, beaucoup de locataires ne souhaitent plus vivre dans le quartier de Noailles et des immeubles en mauvais état.

Nous pouvons les comprendre…

Dans les autres arrondissements, le marché de la location n’en demeure pas moins stable. Les loyers sont plafonnés et il n’y aura donc aucune hausse des loyers à Marseille et probablement aucune baisse non plus. Cette stabilité dure depuis 15 ans.

Une baisse des prix

Il faut donc s’attendre à une chute des prix en termes de ventes sur tous ces immeubles anciens. Après trop de laxisme, la mairie redouble de précaution sur l’état d’entretien des immeubles, accélère ses contrôles sur le terrain, procède encore à l’évacuation de nombreux immeubles.

Le prix des appartements en centre-ville et dans les immeubles anciens va baisser à cause des travaux qui vont être engagés, des ravalements obligatoires, de la mauvaise presse de ces immeubles, de la peur d’occuper un immeuble ancien, de la peur d’investir. On voit déjà l’inquiétude gagner les vendeurs.

La tragédie de la rue d’Aubagne a été comme une détonation dans nos métiers… il y aura un avant et un après.

La rue d’Aubagne n’avait déjà pas bonne presse. Depuis le 5 novembre, louer ou vendre dans cette rue est devenue impossible. Et toujours les marchands de biens verreux qui tentent de profiter de la situation.

La gestion des immeubles anciens…

Certains syndics ont décidé d’abandonner la gestion de ces immeubles en mauvais état. Ce sont des copropriétés peu rentables et sources de très nombreuses difficultés (recouvrement des charges, problèmes techniques en tout genre…).

Les assureurs ne vont pas se retirer — comme ils l’ont souhaité — mais ils augmenteront les prix des polices d’assurance de ces immeubles anciens de centre-ville. Leur crainte est très forte.

Bref, la gestion d’un petit immeuble était comprise entre 1000€ et 2000€ par an, elle va passer à une fourchette de 2000€ à 3000€ comme à Lyon et les autres grandes villes.

Et l’immobilière Pujol ?

En tant que syndic, nous gérons plus de 400 immeubles dans le centre de Marseille. L’agence a toujours la même envie de développer son portefeuille au cœur de la ville. Nos prestations seront majorées, mais elles resteront accessibles.

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Commentaires

  • Stéphane Pujol 13 janvier 2019

    Merci de votre confiance Monsieur Colombini Au plaisir de vous saluer Stéphane

  • M. Colombini 13 janvier 2019

    Je fais confiance à l'immobilière PUJOL depuis déjà qqs années, c'est une agence sérieuse et ses agents sont efficaces et souriants. C.C

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