Besoin de compétences

Immobilière pujol | Nous croyons que l’immobilier est fait de belles expériences

De Ketele, docteur en psychopédagogie écrit en 2007 « Les mondes de l’action ont besoin de former l’Homme aux défis du complexe et donc d’une approche centrée sur de « vraies » compétences« . Cela n’a jamais été, selon moi, autant d’actualités. Notre métier de gestionnaire d’immeuble va nécessiter de plus en plus de compétences qualifiées pour appréhender et faire face à la totalité de la complexité de la gestion de nos immeubles.

J’identifie ce besoin de compétences sur plusieurs niveaux :

 

Les challenges d’un bon recrutement

Aujourd’hui tous les services de l’immobilier sont en développement et recrutent fortement compte tenu de la complexité du secteur, de la réglementation et des règles qui protègent les clients. Face à ces besoins de compétences, le système de formation n’est pas adapté. Nous constatons trop souvent un décalage entre les compétences initiales développées et les compétences requises en entreprise. Le niveau attendu y est plus pointu : c’est pourquoi nous cherchons des talents, des personnalités !

Nos salaires sont bons, parfois plus hauts que dans d’autres secteurs : il n’est pas rare qu’un comptable gagne entre 30 et 40 000€ ou un gestionnaire entre 33 et 50 000€ selon les niveaux d’expérience et la technicité ! Nous cherchons justement à attirer des talents éventuellement d’autres secteurs (venant du bâtiment / des expertises assurances / du droit immobilier / des thermiciens / des juristes / des développeurs informatique…) pour nous apporter de nouvelles compétences et connaissances. Il est aujourd’hui plus compliqué de trouver de bons gestionnaires que de bons clients. Or, c’est avec les bons gestionnaires que nous trouvons les bons clients.

 

Les problématiques d’éco rénovation 

L’éco rénovation est un chantier sur 20 ans. Cette problématique va nécessiter un investissement de tous les acteurs pour gérer ces nouvelles données, en compétences pour pouvoir conseiller et en savoir-faire. Si cela est valable pour les entreprises du bâtiment et les bureaux d’étude, il en va de même pour les gestionnaires immobilier qui devront contrôler les travaux et veiller à l’atteinte des objectifs ; sans parler des problématiques juridiques et techniques habituelles auxquelles nous serons confrontés. 

Il y a d’une part un frein en termes de données dans le sens où, les gestionnaires de manière culturelle ne traçaient pas les matériaux, les consommations et les travaux dans le temps. Cette démarche est récente. Cela explique pourquoi nous faisons face aujourd’hui à un problème de fiabilité des données comme en attestent les difficultés rencontrées par le gouvernement vis-à-vis des passoires énergétiques et aux DPE. 

D’autre part, un manque de compétences probant : selon une étude menée par le Moniteur auprès de décideurs du BTP, d’experts en immobilier et de collectivités ; 42% des sondés déclarent ne pouvoir faire face aux nouveaux challenges que représentent les éco rénovations par « manque de compétences en interne pour mieux gérer les données des bâtiments et/ou des infrastructures urbaines« . Les éco rénovations nécessitent une gestion plus précise des travaux avec la vérification et l’accumulation de données dans le temps sur la qualité des travaux et leur mesure. Savoir lire un DPE avec les recommandations triviales de rénovations marquées dessus n’est pas suffisant : il est nécessaire d’être en capacité d’étudier et d’analyser le cycle de vie complet des immeubles gérés. Si aujourd’hui ce type de compétences ne fait pas encore la différence, demain ce sera le cas. 

Comment favoriser une révolution verte s’il n’y a pas les compétences qui permettent de la soutenir ? 

 

L’hybridation de nos métiers avec les outils technologiques

Les métiers de l’immobilier sont avec le bâtiment, des métiers traditionnels qui investissent peu dans l’innovation. Les outils sont aujourd’hui désuets et ne sont plus en rapport avec les besoins de nos clients. C’est pourquoi des investissements massifs sont faits au niveau de nos éditeurs de logiciels et de nos applications métiers mais aussi dans l’usage des outils, leur intégration dans nos process. L’évolution de nos métiers se fera ainsi à travers un changement de nos pratiques de management.

On entend d’ailleurs de plus en plus parler de « Proptech » (contraction de « property » et « technology »). 

 

Pour répondre à De Ketele nous dirions simplement que l’action ne peut pas attendre et que nous avons tout à inventer. Nous avons besoin de reconstruire une expérience client plus demandeuse de rigueur et exigeante. Cela passera par une modification profonde de nos structures, des compétences individuelles et collectives pour pouvoir nous adapter, répondre aux transformations et que notre croissance soit durable. 

Si ces mots vous parlent, envoyez nous votre CV à stephanepujol@immobiliere-pujol.fr

 

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